Des employés de l’association l’Éclaircie entretiennent les rives de
la Moine avec deux chevaux. Une aide pas seulement technique
« C’est plus sympa qu’un tracteur, on peut les caresser », sourit Arnaud, en parlant de deux de ses « collègues » de travail, à savoir deux percherons, Vegas et Quercy. Ces chevaux, spécialistes du débardage, l’aident ce mardi, lui et onze autres employés de l’Éclaircie, à entretenir les rives de la Moine. Le Syndicat des vallées de la Moine et de la Sanguèze, en charge de l’entretien et de l’aménagement de la rivière, a mis en place cette collaboration avec l’association d’insertion l’Éclaircie, dès 1992.
« Au début, Arnaud était liquéfié de peur. Puis il s’est mis en action. Maintenant, il est fasciné par ce travail », raconte Patrick Loquai, directeur de l’Éclaircie. « C’est ma première expérience avec des chevaux, c’est cool d’être en contact avec eux », apprécie Daniel, un autre employé. Il est aussi ravi de travailler en extérieur, car il aime la nature. « Ce chantier avec les chevaux est un très bon support pour nous. On fait un travail de fond avec les encadrants », continue le directeur.
La collaboration avec les percherons se fait seulement depuis 2011. « C’est plus cher au départ, mais la traction animale respecte mieux la faune et la flore. Et il n’y a pas de terrain à remettre en état ensuite. Donc on s’y retrouve », explique Jean-François Lafon, l’entrepreneur agricole, propriétaire des équidés. « C’est aussi la technique la plus adaptée pour enlever les arbres et branchages tombés à l’eau, car les rives sont abruptes », ajoute Eddie Renou, technicien du syndicat.
Depuis début novembre, 1,5 km de rives de la Moine, soit un total de 3 000 m avec les deux berges, ont déjà été nettoyés, débroussaillés, près de la station d’épuration des Cinq-Ponts. 3 000 autres le seront en amont, d’ici fin janvier. « Le premier objectif est d’améliorer l’écoulement des eaux, précise Eddie Renoue. La coupe privilégie un bon équilibre de la végétation, aussi bien au niveau de l’âge des espèces que de leur diversité. »
Sylvie ARNAUD.